Les ENS abritent des espèces animales et végétales remarquables. Ils représentent aussi la diversité des paysages des Pyrénées-Atlantiques.
On en compte 51 dans toutes les Pyrénées-Atlantiques : en montagne, en plaine et sur le littoral. Les espaces naturels sensibles (ENS) sont des sites préservés. Un suivi particulier y est mis en place au profit des espèces végétales et animales qu’ils abritent. Le Département assure leur gestion, soit directement, soit par le biais de soutiens financiers et d’appuis techniques auprès de leurs gestionnaires.
Ces ENS sont aussi choyés parce qu’ils représentent une diversité de paysages : tourbières, forêts, landes, rivières… Bien qu’ils soient de nature sensible, comme leur nom l’indique, ils ne sont pas pour autant mis sous cloche. Leur vocation est même d’être ouverts au public. On peut les classer en quatre grandes catégories : incontournables, de proximité, de spécialistes et pédagogiques.

Situés en ville ou en bordure d’agglomérations, les ENS de proximité sont appréciés par les populations locales. S’ils ne présentent pas d’aspects exceptionnels, ils abritent cependant des espèces ordinaires qui ne doivent pas pour autant être négligés. En raison de leur fréquentation et de leur situation en milieu urbain, ils nécessitent une gestion régulière. Les habitants viennent y pratiquer des activités physiques, comme dans la forêt de Bastard, à Pau, où se croisent promeneurs, adeptes de la course à pied, cyclistes et cavaliers. On trouve notamment parmi ces sites la forêt du Pignada à Anglet, la colline de la Bergerie à Cambo-les-Bains ou le bois Guilhou à Boucau.
Programme animations Forêt du Pignada
Très appréciés des habitants et des visiteurs, les ENS que l’on appelle incontournables sont soumis à une forte fréquentation. Ils exigent des aménagements afin de pouvoir être découverts et appréciés par le plus grand nombre, tout en étant protégés. C’est par exemple l’ENS d’Erretegia, sur le littoral basque, à Bidart, ou encore celui de Bious-Artigues, dans la vallée d’Ossau, avec son lac très prisé par les familles et les promeneurs. L’accueil du public y est organisé tout en assurant la préservation du site.
Les sites pédagogiques sont généralement dotés d’une structure d’accueil, de type maison de la nature. Ils sont dédiés à la sensibilisation des habitants aux enjeux de la biodiversité et du développement durable. Ils constituent des espaces privilégiés pour les sorties et les programmes éducatifs des publics scolaires. Ces ENS disposent d’équipes salariées auxquelles le Département apporte un important soutien financier. On trouve notamment dans cette famille de sites pédagogiques les ENS des barthes de la Nive à Bayonne et Villefranque, du domaine Abbadia à Hendaye, des landes de Cenitz à Guéthary et Saint-Jean-de-Luz, du col d’Orgambideska à Larrau ou encore du parc écologique Izadia à Anglet.
Les sites de spécialistes, pour leur part, correspondent à des milieux remarquables en raison de leur biotope et des espèces qu’ils abritent. Ils sont gérés par le Conservatoire des espaces naturels. Des suivis scientifiques y sont mis en œuvre. Très sensibles à la présence humaine, ces précieux berceaux de biodiversité sont cependant ouverts au public lors de visites encadrées. Au rang de ces sites de spécialistes, on citera en exemple la forêt du Braca, à Arette, ou encore les pelouses sèches de Garlin, à Castetpugon et Moncla. Les tourbières comme celle du Mondarrain, à Espelette et Itxassou, celle de Mazerolles ou celle de l’Auga, à Louvie-Juzon, sont classées dans cette même catégorie. On signalera que le Département a réaménagé une ancienne grange en maison d’accueil sur cet ENS de l’Auga. Un programme de visites y est proposé. Une manière de faire toucher des yeux cette si fragile biodiversité.